Poche de Saint-Nazaire : Itinéraires des patrouilles FFI

A la suite de l’évacuation des forces allemandes de la forêt du Gâvre, les américains prennent possession de ce secteur protégé naturellement. C’est ainsi que les hommes du maquis du 1er Bataillon connaissant mieux ce territoire, sont sollicités pour des patrouilles de reconnaissances et préventives.
Pour assurer ces missions de protection, pas sans risque pour autant pour ces combattants volontaires, il est décidé d’installer un petit bureau d’étude de préparation de leur sortie.
Partant d’observatoires ennemis les plus stratégiques, il est procédé à des coupes en les rabattant sur un plan directeur, qu’un ingénieur des Arts et Métiers, a pu définir avec le Commandant du 1er bataillon.
3 zones sont définies sur le principe :

Pour sécuriser au maximum les secteurs à patrouiller, les américains avaient été sollicités pour fournir des vues aériennes du territoire à inspecter, des éventuels mouvements allemands.
Dans le courant d’un après-midi, des photographies furent prises. Elles reportaient l’ombre de portée des ruines esquissées sur le plan directeur. Un piquet d’une dimension bien précise, fut placé initialement à un endroit prévu, développant ainsi une ombre mesurable. Ces calculs de géométrie basique permirent de définir la hauteur des ruines, buissons et autres, afin de patrouiller dans les meilleures conditions de sécurité.


Le chef de patrouille disposant d’un poste ER 40, pouvait communiquer les déplacements prévus au poste de commandement, qui lui même pouvait suivre les mouvements en direct et si nécessaire intervenir.
Une planchette repliable en cas d’intempéries, permettait un tracé en crayon vert, jaune ou rouge selon la zone traversée. Deux sections parallèles de chaque côté (à droite et à gauche), étaient équipées également de ces planchettes identiques et pouvaient manœuvrer et couvrir en cas de besoin.

Par ailleurs le corps- franc et la compagnie soi-disant au repos, restaient en veilles pour intervenir sur le secteur concerné, s’il avait fallu les dégager.
Le retour se faisait selon le même procédé, et les renseignements glanés étaient remis au commandement américain, pour leur sécurité à leur plus grande satisfaction. Cette collaboration permis de développer les synergies entre les troupes américaines et les Forces Françaises de l’Intérieur, renforçant la complémentarité et la crédibilité de ces combattants volontaires.
