Opération ‘Chariot’ le 28 Mars 1942 à Saint-Nazaire

L’opération « Chariot « , nom de code du raid sur la base sous-marine de Saint Nazaire, a constitué une action audacieuse, couronnée de succès malgré les pertes subies par les forces britanniques le 28 mars 1942, sur le sol de France.
Opération Chariot, tournant de la Bataille de l’Atlantique : Saint-Nazaire, 28 mars 1942
Par l’intermédiaire des réseaux de renseignements et de résistances Bretonnes et locales, les plans de la base portuaire ont pu être récupérés notamment par Jean Yves Creston, résistant de la première heure dans le réseau ‘Musée de l’homme’, avec son oncle directeur de la C.C.I. de Saint Nazaire. Ces documents furent acheminés en direction des alliés par différents canaux, dont le réseau ‘Alliance’ surnommé ‘l’arche de Noé’, dirigée par Marie Fourcade- Bridou dit ‘hérisson’, à la suite de l’arrestation de Georges Loustaunau-Lacan.


Chariot le raid impossible devenu Légende
Cette opération qui avait rassemblé près de 600 soldats britanniques, avait pour objectif de neutraliser la forme ‘Joubert’, pour empêcher la ‘Kriegsmarine’ allemande de protéger ses navires, ou d’en assurer la maintenance. Le but avait pour objectif de réduire la menace sur les convois des alliés de l’Atlantique. La forme ‘Joubert ‘ était la seule cale, qui pouvait accueillir ses navires de gros tonnage, à l’image du Tirpitz, le Cuirassé Allemand. Il avait d’ailleurs un frère jumeau ‘le Bismarck’, qui eut une issue désastreuse pour les allemands, en se sabordant à la suite des attaques de La Royal Air Force.

Ce navire est si puissant qu’aucun cuirassé allié ne peut l’affronter seul. En août, Churchill, qui fait de sa neutralisation une priorité, commande une étude sur la destruction de la forme Joubert. Lord Mountbatten, chef des Opérations Interarmées et Interalliées, est en charge de cette opération qui prend comme nom de code «Chariot»
Le D-Day avant l’heure : Saint-Nazaire 1942
Un vieux destroyer britannique le H.M.S. ‘Campbeltown’, camouflé en un bâtiment allemand, est parti de Falmouth pour se diriger sur Saint Nazaire. Une fois arrivé, il fonça, à pleine allure sur la cale sèche, bloquant les portes de l’écluse ‘Joubert’ et les navires qui s’y trouvaient dont le fameux ‘Tirpitz’. Chargés de 4,5 tonnes d’explosifs à retardement, le « Campbeltown » » condanna toute sortie ou entrée et endommagea les installations portuaires . Entre temps 264 commandos britanniques transportés par une dizaine de vedettes, débarquèrent pour attaquer et poursuivre la destruction des infrastructures restantes. Le bilan de cette bataille : 264 commandos britanniques et 360 soldats allemands tués et 215 soldats britanniques constitués prisonniers.
Le Campbeltown, le sabordage stratégique


Le 28 mars 2025, eut lieu la commémoration du 83eme anniversaire de l’opération ‘Chariot’, devant la stèle érigée en leur honneur au Petit Maroc, par la Municipalité Nazairienne.
Forte présence constituée d’Elus des différentes communes, de personnalités, des autorités militaires Britanniques et Allemandes, des Corps constitués, des Anciens Combattants, des jeunes collègiens, du Groupe de chants marin ‘Vent Arrière’ avec la composition de la création de leur chanson « Chariot », le cercle celtique de danses de Saint Nazaire « Breiz Arvez » floqué de leur drapeau, en ayant interprété un hymne américain d’origine anglaise ‘Amazing Grace’ de John Newton en 1772, au son de la cornemuse…




Auteurs compositeurs Gibert BARBARA et Christian MAINGUET Chanson Chariot
Enfin comme depuis 2012, des représentants de différentes organisations celtiques , le Centre de recherche et de diffusion Identité Bretonne ( CREDIB ), accompagné de l’Institut Culture Bretonne (I.C.B.) et le Comité Local de Bretagne Réunie , pavoisées de leurs drapeaux respectifs, ont parallèlement à la commémoration officielle, tenus à honorer le sacrifice de ces soldats britanniques , morts pour la libération de la France.

