Un pavillon breton à la sauce hollandaise

Quand la Hollande met les voiles… en Breizh
Ce matin-là, sur le quai de Sant-Nazer, un détail m’a sauté aux yeux plus vite qu’une crêpe au beurre salé dans une poêle bien chaude. A la poupe d’un fier navire venu des Pays-Bas, flottait le pavillon de la marine bretonne du temps de l’indépendance. Oui, messieurs-dames. Pas un drapeau de guinguette, pas un bout de nappe à carreaux, non un vrai pavillon historique, clin d’œil salé à nos fières origines maritimes.

Il faut croire que nos amis Hollandais ont le sens du panache, et du bon goût, car ce geste n’a rien d’anodin. À Sant-Nazer, on apprécie les bateaux qui savent naviguer avec style et respect. Et ici, le respect se hisse haut, en noir et blanc, au vent de la solidarité celtique.
Et ce n’est pas un cas isolé. Régulièrement, les navires européens – et même d’ailleurs – qui font escale chez nous arborent les couleurs bretonnes en guise de salut amical. C’est un peu notre version locale du protocole diplomatique : « T’as un Gwen-ha-du ou un drapeau historique à l’arrière, alors T’es le bienvenu, cap’tain »
Ému par tant de délicatesse, j’ai bien entendu pris le temps d’aller saluer ces marins, au cœur aussi grand que leurs voiles. Et pour sceller cette belle amitié, je leur ai offert quelques autocollants 44 Breizh – nos blasons modernes. Succès immédiat. Sourires, pouces levés, et même promesse de les coller fièrement sur la passerelle. Attention, on risque bientôt de voir un ferry néerlandais débarquer à Amsterdam sous bannière bretonne. On vous aura prévenus.

Alors, amis marins, continuez à hisser nos couleurs, et nous, on continuera à vous accueillir avec chaleur, humour, et quelques galettes-saucisses si l’amarrage dure un peu.
Kenavo les amis, et que le vent vous pousse toujours vers Sant-Nazer.
